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Technicien dentaire équin : de nouvelles compétences définies par décret

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Technicien dentaire équin : de nouvelles compétences définies par décret

Un décret* et un arrêté** du ministère de l’Agriculture, publiés mi-octobre, précisent les connaissances, les savoir-faire et les compétences requises pour exercer la profession de technicien dentaire équin. Ces récentes dispositions font l’objet d’un nouvel article (D.243-5) inséré dans le Code rural. En outre, le nouvel arrêté reconnaît la Fédération française des techniciens dentaires équins (FFTDE) comme l’organisme habilité à certifier de ces compétences et à délivrer le titre professionnel qui, à côté du diplôme de docteur vétérinaire, autorise l’exercice de cette activité.

 

technicien-dentaire-equinL’exercice de la dentisterie équine par des techniciens non-vétérinaires a été défini en 2011, via la modification du Code rural (11° de l’article L.243-3). Depuis, les techniciens dentaires équins sont autorisés à réaliser certains actes de médecine ou de chirurgie des animaux, s’ils justifient de compétences adaptées (définies par décret) et interviennent sur des équidés pour des actes de dentisterie (précisés par arrêté), « sous réserve de convenir avec un vétérinaire des conditions de leur intervention ». Ainsi, ils peuvent pratiquer certains actes tels que l’élimination des pointes d’émail et des aspérités des tables dentaires, ainsi que l’extraction des dents de lait et des dents de loup.

Le nouveau décret vient préciser les compétences que doivent maîtriser les professionnels qui pratiquent ces actes de dentisterie équine. Ainsi, ils doivent être capables d’un côté d’évaluer l’état de la dentition et de la sphère buccale des équidés afin de concevoir et de mettre en place un programme de suivi adapté, et de l’autre d’appréhender le comportement de ces animaux et de maîtriser leur contention.

Dans ce cadre, le technicien dentaire équin doit notamment :

  • posséder des connaissances anatomiques et physiologiques adaptées à l’odontostomatologie des équidés et savoir évaluer si l’état de l’animal autorise son intervention et si la présence d’un vétérinaire est requise ;
  • maîtriser l’ensemble des techniques et des actes qui relèvent de ses compétences et utiliser le matériel nécessaire de façon adéquate dans le respect du bien-être animal ;
  • posséder des connaissances sur le comportement des chevaux leur permettant d’intervenir en respectant le bien-être de l’animal, sa sécurité et celle des personnels soignants ;
  • maîtriser les techniques d’approche, de manipulation et de contention physique des équidés.

 

Quant à l’arrêté, il précise les connaissances et les savoir-faire nécessaires pour maîtriser ces compétences, qui doivent par ailleurs être actualisés via la formation professionnelle continue.

Ainsi, l’exercice de cette profession impose de disposer de connaissances sur :

  • l’anatomie et la physiologie des équidés (anatomie de la tête, physiologie dentaire de l’animal hypsodonte, affections dentaires, hygiène et état sanitaire) ;
  • les techniques chirurgicales pour traiter les affections de la cavité buccale et de la dentition (sans la pratique) ;
  • les techniques et le matériel pour éliminer les pointes d’émail et les aspérités des tables dentaires (avec maîtrise de la pratique) ;
  • les techniques et le matériel d’extraction de dents de lait et de loup (avec maîtrise de la pratique) ;
  • les bases en hippologie et en éthologie ;
  • les différentes techniques de contention.

 

Plusieurs savoir-faire sont également associés aux compétences définies par décret. Ainsi, le technicien dentaire équin doit être capable d’identifier les anomalies et les affections qui nécessitent l’intervention d’un vétérinaire, mais aussi d’évaluer l’état de l’animal (intervention indiquée ou contre-indiquée, avec ou sans la présence d’un vétérinaire, notamment pour administrer un sédatif et réaliser une anesthésie locale). En outre, il doit pouvoir approcher, manipuler et assurer la contention physique des équidés sur lesquels il intervient.

Au final, toute personne titulaire soit du diplôme d’État de docteur vétérinaire, soit du titre professionnel de technicien dentaire équin délivré par la FFTDE « est réputée disposer des compétences adaptées » pour l’exercice de cette profession.

 

* Décret n° 2016-1374 du 12 octobre 2016 fixant les compétences adaptées à la réalisation d’actes de dentisterie sur les équidés, paru au JO du 15 octobre 2016, https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2016/10/12/AGRE1426173D/jo

** Arrêté du 12 octobre 2016 relatif aux connaissances et savoir-faire associés aux compétences adaptées à la réalisation d’actes de dentisterie sur les équidés, paru au JO du 15 octobre 2016, https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2016/10/12/AGRE1426181A/jo

 

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