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Bien-être et santé animale : l’OIE adopte de nouvelles normes et lignes directrices mondiales

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Bien-être et santé animale : l’OIE adopte de nouvelles normes et lignes directrices mondiales

Les résolutions adoptées par l’assemblée annuelle des délégués de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) couvrent tous les aspects de la situation zoosanitaire internationale, du contrôle des maladies prioritaires au bien-être animal et à l’antibiorésistance, en passant par la qualité des services vétérinaires.

 

La 83e session générale de l’assemblée mondiale des délégués de l’OIE a rassemblé près de 900 participants, du 24 au 29 mai 2015 à Paris. À l’issue de cette semaine de débats, 41 résolutions ont été adoptées, sur la base d’une voix pour chacun des 180 pays membres.

L’édition 2015 était un peu particulière puisque tous les postes de gouvernance de l’OIE ont été soumis au vote des délégués pour leur renouvellement. Bernard Vallat, à la tête de l’OIE depuis quinze ans, cédera ainsi la direction générale à la fin de son troisième mandat, dans sept mois, au profit de Monique Eloit, son adjointe actuelle. Les nouveaux membres du conseil, des commissions régionales et des quatre commissions spécialisées ont également été élus ou réélus, pour trois ans. De même, l’assemblée mondiale des délégués a élu son nouveau président, le Dr Botlhe Michael Modisane (Afrique du Sud), ainsi que son vice-président, le Dr Mark Schipp (Australie).

Touareg_élevageComme chaque année, de nouvelles normes et lignes directrices intergouvernementales ont été adoptées par les délégués, avec pour objectif de préserver et d’améliorer la santé et le bien-être des animaux à l’échelle planétaire. Au total, le Code terrestre de l’OIE présente désormais dix-huit chapitres révisés et trois nouveaux ajoutés, tandis que le Code aquatique compte douze chapitres corrigés et deux nouveaux ajouts.

Trois maladies des animaux terrestres ont bénéficié de ces mises à jour. Pour la fièvre aphteuse, les nouvelles dispositions visent à limiter les restrictions dans le cadre du commerce international, non sans préserver la sécurité des échanges via des procédés de zonage et de compartimentation accrus. L’infection à Taenia solium, transmise par le porc à l’homme dans de nombreux pays en développement, a été ajoutée au Code terrestre. Enfin, une disposition spécifique aux formes d’encéphalopathie spongiforme bovine atypiques a été adoptée.
Du côté des animaux aquatiques, la nécrose hépatopancréatique aiguë, une maladie émergente qui dévaste les élevages de crevettes en Asie et en Amérique latine, prend la 118e place dans la liste des maladies de l’OIE. Un nouveau chapitre concerne les recommandations pour la désinfection de surface des œufs de salmonidés, et un autre, actualisé, porte sur le contrôle des agents pathogènes présents dans les aliments pour animaux aquatiques.
Quant au bien-être animal, un nouveau chapitre sur les vaches laitières complète les normes qui se rapportent aux productions animales.

La prévention de l’antibiorésistance est l’objet de la mise à jour de deux chapitres du Code terrestre, concernant la surveillance de l’usage des antibiotiques au plan national et l’évaluation des risques de résistances dus à l’usage d’antimicrobiens chez l’animal. Un nouveau chapitre du Code aquatique est aussi consacré à cette évaluation des risques.

viande-argentinePar ailleurs, le statut des pays vis-à-vis des six maladies prioritaires (encéphalopathie spongiforme bovine, fièvre aphteuse, péripneumonie contagieuse bovine, peste équine, peste des petits ruminants, peste porcine classique) a été examiné, en vue d’une reconnaissance officielle.
Pour la première fois, vingt-trois pays sont reconnus « indemnes de peste porcine classique » en Europe, en Amérique, en Asie, ainsi qu’une zone au Brésil. Quatre nouveaux pays sont reconnus « indemnes de peste des petits ruminants », plus une zone en Namibie. Le Maroc est « indemne de peste équine ». Six États européens présentent un « risque négligeable au regard de l’ESB », dont la France, par ailleurs « indemne de péripneumonie contagieuse bovine ». Les Philippines sont « indemnes de fièvre aphteuse sans vaccination », de même que de nouvelles zones en Équateur, au Kazakhstan et au Botswana, avec ou sans vaccination.
Pour le contrôle de la peste des petits ruminants, une stratégie mondiale a été adoptée. Les programmes d’éradication prendront comme modèle ceux qui ont permis d’en finir avec la peste bovine en 2011.

Côté expertise vétérinaire et projets de recherche, une nouvelle plate-forme viendra bientôt optimiser la collecte et le génotypage des agents pathogènes des animaux, en lien avec le système mondial d’information zoosanitaire de l’OIE (Wahis).
En outre, le réseau de l’OIE s’étoffe de quatre nouveaux laboratoires de référence, portant à 300 le nombre de Centres officiels d’excellence scientifique répartis dans quelque cinquante pays.
Mais avant tout, l’OIE veut aider ses membres à renforcer la gouvernance de leurs services vétérinaires, pour les mettre tous en conformité avec les normes votées par l’assemblée mondiale. Cette année encore, les délégués ont réaffirmé leur engagement à mettre en pratique les résolutions adoptées, avec le recours aux programmes de soutien proposés par l’OIE via son processus PVS. L’efficacité du fonctionnement des systèmes de santé animale relève ainsi de la responsabilité de chaque pays.

 

 

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