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Un retardateur de flamme associé à l’hyperthyroïdie chez le chat

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Un retardateur de flamme associé à l’hyperthyroïdie chez le chat

L’hyperthyroïdie féline est la maladie endocrinienne la plus courante chez les chats âgés. Et depuis le premier cas, diagnostiqué en 1979, la prévalence de la maladie ne fait qu’augmenter. Des chercheurs ont fait le lien avec la mise sur le marché d’agents ignifuges domestiques. Et à raison.

Au milieu des années 1970, relativement au même moment que les premiers cas d’hyperthyroïdie féline voient le jour, des polybromodiphényléthers (PBDE) ont été introduits dans les textiles, la mousse de polyuréthane, les plastiques et le matériel électronique pour leurs propriétés ignifuges.

Mais avec les années, l’effet de ces molécules sur la santé est interrogé. En 2004, les fabricants américains commencent volontairement à supprimer ces retardateurs de flamme pour des raisons environnementales et sanitaires. De nombreuses études semblent placer les PBDE dans la catégorie des perturbateurs endocriniens.

Supprimer n’est peut-être pas le mot exact, puisqu’en réalité, les molécules sont remplacées par des alternatives. Des esters organophosphorés (OPE), tels que le phosphate de tris (1,3-dichloroisopropyle) (TDCIPP), sont ajoutés à la place. Et ce malgré des études qui indiquent que ces molécules sont tout aussi perturbatrices pour le corps.

Et notamment pour le chat.

Des recherches antérieures suggèrent en effet un lien entre les niveaux de PBDE et l’hyperthyroïdie féline. Cependant, jusqu’à présent, les OPE n’avaient jamais été examinées dans ce contexte.

Une nouvelle étude dans Environmental Science & Technology d’ACS rectifie le tir et met en évidence le rôle des OPE dans l’apparition de l’hyperthyroïdie féline grâce à des médaillons en silicone autour du cou des animaux.

En effet, le silicone est capable de capter les composés organiques volatils et semi-volatils. Ils peuvent donc être utilisé pour surveiller une exposions à des produits chimiques environnementaux.

Attachés autour du cou des compagnons à poils pendant 7 jours, les médaillons en silicone ont ainsi permis aux chercheurs d’évaluer l’exposition de chats hyperthyroïdiens et non hyperthyroïdiens à divers agents ignifuges, y compris les OPE.

Résultat : le silicone autour du cou de chats souffrant d’hyperthyroïdie contient des niveaux plus élevés de TDCIPP. Et chez les chats non hyperthyroïdiens, l’exposition au TDCIPP peut être mise en corrélation avec des concentrations sériques d’une hormone surexprimée dans l’hyperthyroïdie.

Ce contact avec des concentrations élevées au TDCIPP a pu être associé à l’utilisation d’un assainisseur d’air, aux maisons construites depuis 2005 et aux chats qui préfèrent faire la sieste sur des meubles rembourrés.

 

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