mardi, mars 19, 2024
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La prévalence des coronavirus chez la chauve-souris augmente avec l’intensification des activités humaines

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La prévalence des coronavirus chez la chauve-souris augmente avec l’intensification des activités humaines

Selon une étude, les chauves-souris hébergent davantage d’agents zoonotiques dans les habitats fortement modifiés par l’homme. Les perturbations humaines sont une source de stress chronique chez les animaux sauvages, avec des effets immunosuppresseurs bien connus. Chez les chiroptères, il est associé à la (ré)activation de coronavirus latents et à l’augmentation de l’excrétion virale.

 

La modification des habitats et des paysages par l’homme est un facteur connu de transmission zoonotique des agents infectieux. Une étude statistique s’est penchée sur l’impact de l’activité humaine sur la prévalence du coronavirus chez la chauve-souris à l’échelle mondiale. Et les résultats sont sans équivoque : quels que soient le climat et le niveau de diversité des chauves-souris, l’intensification des menaces anthropiques est significativement corrélée à la hausse des taux d’infection de ces espèces par les coronavirus. Sont ainsi ciblées les activités liées à l’agriculture, à la déforestation, à la production d’énergie, aux transports, à l’urbanisation, etc.

 

Au cours des vingt dernières années, les coronavirus zoonotiques ont provoqué trois épidémies majeures chez l’homme : le syndrome respiratoire aigu sévère dû au Sars-CoV, le syndrome respiratoire du Moyen-Orient dû au Mers-CoV et la Covid-19 due au Sars-CoV-2. En tant que réservoir viral évolutif, les chiroptères jouent un rôle majeur dans la propagation des coronavirus. Dans cette étude, les scientifiques ont donc voulu comprendre comment les activités humaines influencent la dynamique de l’infection à coronavirus dans cet important réservoir animal, dans l’objectif de mieux gérer le risque de transmission des agents infectieux de l’animal à l’homme. Autrement dit, il s’agissait ici de savoir si l’intensité de la destruction ou de la réduction des ressources essentielles aux chauves-souris et les taux d’infection relevés étaient liés.

 

Et comme suspecté, les points chauds de la prévalence des coronavirus chez la chauve-souris coïncident avec les régions soumises à une pression humaine intense, ce qui suggère que cette prévalence est susceptible d’augmenter au fur et à mesure du développement de l’impact humain. Pour prédire et atténuer le risque de propagation d’agents pathogènes zoonotiques potentiels, les auteurs soulignent la nécessité de surveiller non seulement leur présence, mais également leur prévalence au sein de la faune sauvage. En effet, le stress écologique induit par la modification de l’environnement et les perturbations humaines est un facteur majeur de l’émergence de maladies zoonotiques. Cette étude révèle ainsi une association significative entre les facteurs de stress anthropiques et la prévalence élevée des infections à coronavirus dans la population mondiale de chauves-souris.

 

 

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