L’obésité chez le chat est un problème de santé majeur auquel sont confrontés les vétérinaires américains, mais aussi européens. Outre-Atlantique, des nutritionnistes vétérinaires de l’université de Californie (Vet Med School, UC Davis) ont tenté d’aborder cette question avec une approche innovante. Ils ont exploré une nouvelle option qui repose sur l’utilisation de probiotiques, afin d’évaluer les effets potentiellement bénéfiques de ces micro-organismes sur l’apport alimentaire, la composition corporelle (masse grasse et masse maigre) et les paramètres métaboliques chez des chats en bonne santé, en surpoids et obèses.
Le récent projet de recherche mené à l’UC Davis a étudié l’utilisation de la souche SF68 d’Enterococcus faecium chez vingt chats, dont huit dans le groupe témoin, pendant huit semaines. Des études chez la souris et chez l’homme ont montré que ce probiotique contribue à réduire l’apport alimentaire, favorise la perte de poids et améliore les profils métaboliques. Les vétérinaires ont tenté de retrouver des effets similaires chez le chat. Malheureusement, ils n’ont pu parvenir à un résultat significatif, en raison d’une étude trop limitée. Cependant, quelques tendances ont été observées, qui vont dans le sens d’un développement de la masse corporelle maigre chez les chats recevant une ration enrichie en probiotiques, et cela avant même la fin de l’essai. Selon eux, les conclusions auraient sans doute été différentes si un plus grand nombre de chats avaient été inclus dans l’étude ou si elle avait duré plus longtemps.
Les résultats de ce projet de recherche, financé en partie par le Center for Companion Animal Health, ont été présentés sous forme de poster lors du dernier congrès annuel de l’American Academy of Veterinary Nutrition.
Comme chez l’homme, l’obésité chez les animaux de compagnie devient de plus en plus fréquente et constitue l’un des problèmes de santé les plus courants chez les chiens et les chats. Or chez ces animaux, le surpoids peut contribuer au développement ou à l’aggravation du diabète, des maladies cardiaques et pulmonaires et d’une intolérance à l’exercice ou à la chaleur, mais aussi augmenter le risque chirurgical et anesthésique et provoquer ou aggraver une maladie osseuse et articulaire.