Les progrès dans la gestion de la douleur chez les animaux de compagnie ont conduit l’American Animal Hospital Association (AAHA) et l’American Association of Feline Practitioners (AAFP) à mettre à jour leurs lignes directrices*, qui dataient de 2007. Ces recommandations reposent sur des données fondées sur des preuves ou sinon sont le fruit d’un consensus d’experts.
Soulager la douleur n’est pas seulement une obligation déontologique, c’est aussi une composante essentielle de la médecine des animaux de compagnie. Sa prise en compte réduit la morbidité, facilite la récupération, améliore la qualité de la vie et renforce la relation entre le vétérinaire, son client et l’animal.
Les changements de comportement chez l’animal sont actuellement le principal indicateur de la douleur, de son recul ou de sa progression, sur la base de scores récemment validés. Ces échelles, en réduisant la subjectivité et la partialité des observateurs, entraînent une gestion de la douleur plus efficace. Aiguë ou chronique, la douleur n’est pas un événement isolé, et sa prise en compte nécessite un cycle continu de soins qui comprend un plan de traitement individualisé, une analgésie préventive ou précoce, puis un traitement approprié suivi par la mesure de sa pertinence et de son efficacité, lequel repose sur une réévaluation périodique de la réponse de l’animal.
De plus en plus, un rôle important est dévolu aux moyens de lutte non pharmacologiques, comme la cryothérapie, la perte de poids dans le cadre des douleurs chroniques, l’exercice thérapeutique pour la récupération postchirurgicale ou lors de lésions musculo-squelettiques. D’autres options font appel à l’acupuncture, la réadaptation physique, la thérapie neuro-myofasciale ou par ondes de choc, le laser ou les ultrasons, etc.
En outre, le traitement d’appoint non pharmacologique comprend des soins infirmiers et une manipulation en douceur, l’implication des auxiliaires, un environnement sans stress, des soins palliatifs le cas échéant. Ces méthodes ont l’avantage d’accroître l’interaction entre l’ASV et le vétérinaire et de renforcer le lien homme-animal. Cette responsabilité partagée favorise une approche en équipe de la gestion de la douleur, qui intègre également le propriétaire, et permet ainsi d’optimiser sa reconnaissance, sa prévention et son traitement.
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