Quatorze députés européens, parmi lesquels José Bové, ont adressé une déclaration écrite à la Commission européenne sur la mise en place d’une stratégie européenne destinée à gérer, à combattre et à éventuellement éradiquer le frelon asiatique (Vespa velutina nigrithorax).
Les eurodéputés demandent en outre à la Commission une aide financière pour compenser les pertes subies par les apiculteurs et les arboriculteurs fruitiers. Chaque année en France, la destruction des nids de Vespa velutina nigrithorax coûte environ 300 000 € par département, soit un total de 20 à 30 millions à l’échelle nationale.
Ce prédateur, importé accidentellement de Chine par un horticulteur du Lot-et-Garonne en 2004, s’est depuis largement répandu dans l’Hexagone, déstabilisant les populations de nombreuses espèces d’insectes indigènes, notamment les abeilles et les pollinisateurs. Les conséquences de sa prolifération sont sanitaires, mais aussi environnementales, car les abeilles assurent la pollinisation et participent à la biodiversité. Et le frelon asiatique ne sévit pas seulement en France, rappellent les eurodéputés, mais a envahi l’Espagne le long de la côte cantabrique, le nord du Portugal, ainsi que la Belgique et l’Italie.