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Enseignement vétérinaire en Belgique : un concours en fin de première année devrait mettre fin à l’eldorado belge

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Enseignement vétérinaire en Belgique : un concours en fin de première année devrait mettre fin à l’eldorado belge

Face à l’augmentation chronique du nombre d’étudiants en médecine vétérinaire en Belgique, le ministre belge de l’Enseignement supérieur, Jean-Claude Marcourt, a annoncé hier la mise en place d’un concours en fin de première année (appelée BAC 1). Après la médecine et l’odontologie en 2015, c’est la troisième filière qui se voit imposer une sélection au terme de la première année. L’objectif est de réduire le nombre d’étudiants vétérinaires qui arrivent en master 1 (4e année du cursus), aujourd’hui exclusivement assuré par l’université de Liège (ULg). Ce filtre devrait entrer en vigueur dès l’an prochain.

 

etudiants veterinaire liegeDésormais, étudier les sciences vétérinaires en Belgique ne sera plus forcément intéressant pour les étudiants français à partir de l’année académique 2016-2017. Car selon la solution adoptée pour faire face à la surpopulation d’étudiants qui suivent cette filière, tant résidents qu’étrangers, seuls 250 d’entre eux pourront poursuivre leurs études en deuxième année de bachelier (BAC 2) l’année prochaine.

Le problème n’est pas nouveau pour la Belgique. L’attrait pour son cursus vétérinaire, y compris au-delà de ses frontières, a motivé l’introduction d’un concours d’entrée en 2003, une solution finalement abandonnée au profit d’un quota qui, depuis 2006, limite l’accès des étudiants non résidents.

Aujourd’hui, redoutant de ne plus répondre aux critères de l’Association européenne des établissements d’enseignement vétérinaire (AEEEV), la faculté de médecine vétérinaire de l’université de Liège s’est mobilisée pour instaurer une épreuve limitant le nombre d’inscriptions chaque année. Il est vrai qu’elle accueille quelque 400 étudiants en master 1 alors que ses infrastructures et ses moyens d’encadrement ne sont prévus que pour 250, ce qui nuit à la qualité de l’enseignement dispensé, surtout la formation clinique. En outre, elle est la seule, sur la centaine de facultés de médecine vétérinaire en Europe, à ne pas avoir de processus de sélection des étudiants. Enfin, il y a urgence, car la prochaine visite de l’AEEEV à Liège est prévue en 2017.

Pour les non-résidents, notamment les Français, ce dispositif équivaut à une double sélection : ils seront toujours soumis au quota de 20 % d’inscriptions en première année, suivi d’un tirage au sort en cas de dépassement, et ils devront également se soumettre au nouveau concours en fin de BAC 1. Les recalés conserveront toutefois les crédits acquis et pourront se réorienter vers d’autres filières scientifiques.

Parmi le millier d’étudiants vétérinaires actuellement en première année dans les différentes universités francophones du pays (UNamur, ULB, UCL et ULg), nombreux sont ceux qui se disent favorables au concours en fin de BAC 1. Ce n’est pas le cas de la Fédération des étudiants francophones (FEF), farouchement opposée à toute sélection, et qui déplore que ses solutions alternatives n’aient pas été retenues. Elle avait notamment proposé de renforcer la formation pratique par des stages auprès des praticiens, moyennant une rémunération et un suivi pédagogique adaptés, afin de soulager les capacités d’accueil de la clinique vétérinaire liégeoise.

La prochaine étape de ce dossier sera la discussion et le vote du texte au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. La FEF appelle d’ores et déjà les parlementaires à rejeter la proposition du ministre. Une fois adopté, le dispositif sera appliqué pendant quatre ans avant d’être évalué.

 

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