Un projet de loi, qui amende l’Animal Welfare Act de 1999, reconnaît explicitement que les animaux sont des êtres sensibles, capables de ressentir des émotions, positives ou négatives, comme la douleur ou la détresse. Il interdit aussi l’expérimentation animale pour les produits cosmétiques. Cet Animal Welfare Amendment Bill, déposé en mai 2013, vient d’être officiellement adopté par le Parlement néo-zélandais.
Par ce vote du 12 mai 2015, la Nouvelle-Zélande a franchi une étape importante en faveur de la protection animale, en les reconnaissant comme des êtres vivants et non des choses ou des objets. Ce qui est nouveau, c’est le caractère explicite de cette reconnaissance de la sensibilité animale dans la loi. Cela fournit une assise plus large aux exigences de l’Animal Welfare Act.
En outre, le texte exige des propriétaires et des personnes en charge d’animaux qu’ils contribuent à assurer leur bien-être. Dans ce cadre, les abus et les cas de négligence seront désormais jugés plus sévèrement. Ces sanctions plus lourdes (emprisonnement, amendes) permettront de lutter plus efficacement contre la petite et moyenne délinquance en la matière, et auront de plus un effet dissuasif non négligeable. La loi donne également aux inspecteurs du bien-être animal le pouvoir de délivrer des avis de conformité, entre autres mesures.
Ainsi, la législation néo-zélandaise sur le bien-être animal suit l’évolution sociétale vis-à-vis du statut de l’animal dans le pays. Le nouveau texte de loi vient s’ajouter à une série d’avancées positives récentes relatives à la protection des animaux et aux questions environnementales. Ainsi, en 2012, le pays a accordé le statut de personne à la rivière Whanganui (l’Équateur avait fait la même chose avec ses forêts, ses lacs et ses cours d’eau en 2008 pour les protéger) et, l’automne dernier, la Nouvelle-Zélande a rejoint l’Australie pour s’opposer aux expéditions japonaises de chasse à la baleine dans l’océan Austral.