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Au Brésil, 31 % de chiens et 40 % de chats testés positifs à la Covid-19

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Au Brésil, 31 % de chiens et 40 % de chats testés positifs à la Covid-19

Avec plus de 9 millions de cas confirmés de Covid-19, le Brésil est l’un des pays les plus touchés par le nouveau coronavirus. Des chercheurs ont donc voulu évaluer l’impact de la pandémie chez l’animal de compagnie dans le pays. Une étude révèle que 31 % des chiens et 40 % des chats avec des propriétaires infectés par le Sars-CoV-2 sont également positifs à la Covid-19, bien que la moitié d’entre eux ne présentent pas de signes cliniques.

 

L’impact sur les populations d’animaux domestiques de la pandémie actuelle, due au Sars-CoV-2, est encore en cours d’évaluation. Des lacunes importantes persistent, concernant l’existence d’hôtes intermédiaires ou accidentels, de réservoirs ou d’amplificateurs, ainsi que le rôle des vertébrés dans la transmission virale. L’infection des animaux, en particulier ceux proches de l’homme, peut avoir des implications pour la santé et le bien-être de ces derniers, la conservation de la faune, mais aussi la recherche biomédicale ou la gestion de la crise au niveau mondial. La découverte récente de l’infection chez les visons, susceptible d’avoir des retombées sur la santé publique, a par exemple entraîné l’adoption de mesures sanitaires drastiques.

Les animaux de compagnie vivent dans le même environnement que leurs propriétaires et sont donc exposés aux mêmes agents pathogènes, Sars-CoV-2 compris. Alors que la sensibilité des chats et des chiens à l’infection par le coronavirus est avérée, bien que moins importante, le rôle de l’homme n’est pas élucidé. Quelques études semblent montrer que l’infection par le Sars-CoV-2 chez le chien et le chat affecte principalement les animaux qui vivent au sein de foyers avec au moins un cas humain positif. Ces travaux suggèrent qu’une transmission de l’homme à l’animal en est à l’origine. Cependant, jusque-là les enquêtes épidémiologiques et les études longitudinales étaient limitées et ne concernaient qu’un petit nombre d’animaux. Elles ne donnent pas, notamment, d’estimation sur les fréquences d’infection ou d’apparition de signes cliniques.

Une étude brésilienne a cherché à évaluer l’exposition, l’infection et la persistance du Sars-CoV-2 chez les chiens et les chats du pays, vivant dans des foyers avec des propriétaires infectés par le virus, tout en étudiant les signes cliniques et physiologiques chez les animaux, donc les risques liés à une infection. Entre mai et octobre 2020, 39 animaux de compagnie (29 chiens et 10 chats) appartenant à 21 patients ont été suivis. La présence et la persistance de l’infection à Sars-CoV-2 ont été identifiées chez ces animaux, vivant à Rio de Janeiro avec des propriétaires infectés.

Neuf chiens (31 %) et quatre chats (40 %), issus de 10 foyers (47,6 %), se sont révélés infectés ou séropositifs au Sars-CoV-2. Les animaux ont été testés positifs de 11 à 51 jours après l’apparition des signes cliniques chez leurs propriétaires. Trois chiens ont été testés positifs à deux reprises, à 14, 30 et 31 jours d’intervalle. Des anticorps neutralisants contre le Sars-CoV-2 ont été détectés chez un chien (3,4 %) et deux chats (20 %). Parmi les 13 animaux infectés ou séropositifs au Sars-CoV-2, 6 ont développé des signes bénins et réversibles de la maladie, avec principalement des manifestations respiratoires et gastro-intestinales, mais sans anomalies biologiques significatives associées.

Quoique d’une faible puissance statistique, les données présentées dans cette étude suggèrent qu’un contact étroit avec des cas humains de Covid-19 est un facteur de risque majeur d’infection par le Sars-CoV-2 chez les animaux de compagnie, surtout les chats, particulièrement au Brésil. Le taux d’infection des animaux y est plus élevé, comparé aux autres régions du monde déjà étudiées, probablement en lien avec la prévalence virale plus importante dans la population du pays.

Une analyse de régression logistique a mis en évidence la stérilisation (donc la sédentarité) et la présence du chien ou du chat dans le lit des propriétaires comme des facteurs de risque d’infection pour les animaux. Le contact rapproché entre l’animal et son propriétaire infecté semble donc accroître la transmission virale. Ainsi, il apparaît important de conserver une distanciation physique, même avec son animal, lorsqu’on est infecté ou cas contact, pour éviter une contamination. Le port du masque et les mesures d’hygiène doivent aussi être respectés, même avec les animaux.

 

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