mardi, mars 19, 2024
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Le mouvement antivax met en péril la santé animale

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Le mouvement antivax met en péril la santé animale

Véritable arme contre les pathologies infectieuses, les vaccins sauvent des millions de vies chaque année, humaines comme animales. Le mouvement antivax met à risque de nombreux animaux en volontairement refusant de les protéger contre des maladies pouvant être douloureuses et mortelles. Mais au-delà de mettre en danger les vies animales, les humains pourraient également en subir les conséquences.

 

L’importance de la vaccination

Le mouvement antivax met à risque de nombreux animaux en volontairement refusant de les protéger contre des maladies pouvant être douloureuses et mortelles. Mais au-delà de mettre en danger les vies animales, les humains pourraient également en subir les conséquences.La vaccination protège contre les maladies en stimulant le système immunitaire et le préparant en amont. Chaque année dans le monde 2 millions de vies sont sauvées grâce à la vaccination.

Après la disponibilité accrue d’eau potable au cours du 20ème siècle, la vaccination est le 2ème facteur responsable de l’augmentation spectaculaire des taux de survie des humains pendant ce siècle. La vaccination a par exemple conduit à l’éradication mondiale de la variole en 1982.

Mais une protection totale n’est possible qu’avec le maintien d’une bonne couverture vaccinale, c’est-à-dire d’un taux élevé de personnes vaccinées au sein de la population. Sans quoi, certaines maladies continueront de sévir à travers le monde malgré l’existence de solutions vaccinales.

Et malheureusement, la vaccination ne fait pas l’unanimité. L’Organisation mondiale de la santé a classé la défiance vis-à-vis des vaccins parmi les dix menaces sanitaires les plus importantes de 2019. Mais, le mouvement anti-vaccin ne faiblit pas.

Entre méfiances à l’égard de l’industrie pharmaceutique et une crainte des effets secondaires, certains refusent catégoriquement la vaccination, mettant en danger la population globale en plus d’eux-mêmes.

La décision de ne pas se vacciner est à double tranchant. La vaccination se veut bénéfique sur le plan individuel (en protégeant chaque personne vaccinée) et sur le plan collectif (en réduisant le nombre de personnes susceptibles de contribuer à la dissémination d’une maladie). L’effort collectif de vaccination est donc essentiel pour réellement protéger des populations contre une maladie infectieuse. Et il en va de même pour les animaux.

 

Le mouvement antivax chez l’animal

Le mouvement antivax met à risque de nombreux animaux en volontairement refusant de les protéger contre des maladies pouvant être douloureuses et mortelles. Mais au-delà de mettre en danger les vies animales, les humains pourraient également en subir les conséquences.Si cette tendance antivax concerne essentiellement les humains, leurs animaux commencent également à en souffrir. Malgré les statistiques en faveur des vaccins, les personnes contre la vaccination animale sont encore nombreuses et refusent désormais d’immuniser leurs animaux de compagnie et d’élevage.

Pourtant les exemples de réussites vaccinales sont nombreux. La vaccination permet notamment en 2011 l’éradication totale et mondiale de la peste bovine ou encore la protection des chats contre le virus mortel de la leucémie féline qui ne contamine plus que de 2% des chats en bonne santé dans le monde.

Des idées reçues semblent incriminer les vaccins dans le développement de maladies auto-immunes ou l’autisme chez les chiens et les chats. Or, les vaccins ne provoquent pas l’autisme chez l’humain, encore moins chez l’animal qui ne souffre pas de ce trouble. Il n’y a aucun cas de chien ou de chat atteint d’autisme d’après le vétérinaire Sam Kova.

Les vaccins sont un moyen sûr de stimuler les défenses naturelles d’un animal et protéger sa santé et son bien-être. Si dans de rares cas, les vaccins entrainent des effets secondaires (douleur au point d’injection, fièvre, irritations cutanées, …), les bénéfices de la vaccination l’emportent largement.

Entre protéger contre une maladie mortelle et de rares effets secondaires, le choix est rapide. Si une maladie aussi contagieuse et mortelle que le parvovirus, par exemple, existait chez l’humain, on n’hésiterait pas.

 

La vaccination est une nécessité morale

Le mouvement antivax met à risque de nombreux animaux en volontairement refusant de les protéger contre des maladies pouvant être douloureuses et mortelles. Mais au-delà de mettre en danger les vies animales, les humains pourraient également en subir les conséquences.Sam Kovac déclarait fin mars 2019 que les anti-vaccins ne devraient pas être autorisés à avoir des animaux de compagnie alors qu’ils sont prêts à les exposer à des maladies comme la parvovirose. « Ils condamnent leur chien à mort. Une mort causée par l’un des virus les plus choquants et les plus horribles que l’on puisse imaginer », d’après lui.

Nous avons une obligation morale envers nos animaux : l’obligation de prévenir les maladies plutôt que d’attendre que l’animal tombe malade, souffre et doive être soigné. Et surtout, nous avons une solution pour éviter la souffrance. Les vaccins améliorent l’immunité à une maladie d’un animal sans qu’il n’ait à souffrir de ses principaux symptômes.

La vaccination protège les animaux de compagnie contre toute une gamme de maladies potentiellement mortelles, allant du parvovirus félin chez le chat, à la grippe équine chez les chevaux.

Cette morale est valable également pour les animaux de ferme. De bonnes mesures d’élevage et de biosécurité sont des facteurs importants de prévention des maladies. La vaccination est particulièrement cruciale pour la santé des troupeaux. Les animaux peuvent tomber malades et les maladies infectieuses peuvent se propager rapidement, avec des résultats dévastateurs.

En outre, la vaccination empêche jusqu’à 20% de pertes liées aux maladies infectieuses dans les productions animales des pays en voie de développement. Les vaccins protègent ainsi les agriculteurs et les petits exploitants de lourdes pertes financières.

De plus, la vaccination, en protégeant le bétail contre les maladies infectieuses, garantit des aliments sûrs et nutritifs pour l’humain tout en évitant au maximum l’utilisation de médicaments et d’antibiotiques.

 

OneHealth – une bonne santé animale protège la santé publique

Le mouvement antivax met à risque de nombreux animaux en volontairement refusant de les protéger contre des maladies pouvant être douloureuses et mortelles. Mais au-delà de mettre en danger les vies animales, les humains pourraient également en subir les conséquences.La vaccination des animaux joue un rôle essentiel dans la santé publique au sens large et dans la prévention des zoonoses, les maladies transmissibles entre l’homme et l’animal. En effet, plus de 70% des maladies animales peuvent être transmises à l’homme.

Les vaccins jouent un rôle essentiel dans la prévention de ces risques en protégeant la santé animale, la sécurité alimentaire et la santé publique. Vacciner les animaux signifie préserver la santé humaine et publique.

Ainsi la vaccination des volailles contre les salmonelles a permis de réduire de près de moitié les cas de salmonellose chez l’humain en Europe depuis 2004. C’est également des programmes de vaccination qui ont permis la disparition de la rage dans plusieurs pays d’Europe. En vaccinant 70% d’une population locale de chiens contre la rage, il est possible de quasiment réduire à zéro le nombre de cas chez les humains, une solution non négligeable alors que l’Organisation mondiale de la santé signale encore que des dizaines de milliers de personnes meurent chaque année de la rage.

La vaccination des animaux reste un élément important de prévention des maladies, de la protection de leur santé et celle des humains. Elle présente un réel intérêt pour la santé publique (en évitant des complications liées aux maladies concernées), mais aussi économique (en diminuant le recours aux soins). Y manquer est un acte de cruauté et d’ignorance.

L’American Veterinary Medical Association (AVMA), la Fédération des vétérinaires d’Europe (FVE) et l’Association canadienne des médecins vétérinaires (ACMV) estiment qu’il incombe à la profession vétérinaire de contribuer à l’éducation du public à propos des avantages des vaccins pour la promotion de la santé animale, de la santé humaine et de la santé publique. Mais il est également de leur ressort d’estimer les risques et les avantages des protocoles de vaccination selon les besoins de soins de santé préventifs de nombreuses espèces et individus.

 

 

 

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