La Norvège a décidé d’interdire progressivement l’élevage des animaux à fourrure d’ici à 2025. Une fois la mesure adoptée par le Parlement norvégien, un plan de démantèlement des quelque 300 fermes à fourrure qui exploitent des espèces sauvages sera engagé. Étalé sur sept ans, il prévoit notamment des compensations financières pour les éleveurs contraints de mettre un terme à leur activité et de se reconvertir. L’objectif final est l’abandon total de cette industrie cruelle et controversée dans le pays.
NOAH, la principale organisation de protection animale de Norvège, bataille depuis 28 ans pour obtenir la fermeture des fermes à fourrure. C’est donc une belle victoire pour l’association, dirigée par la vétérinaire Siri Martinsen. Seul bémol, la période de transition de sept ans, qui peut sembler bien longue.
Selon les dernières enquêtes d’opinion, près de 70 % des Norvégiens sont désormais opposés à l’élevage en cages des animaux à fourrure, une position partagée par la profession vétérinaire norvégienne, qui dénonce depuis longtemps les conditions de détention et d’élevage des espèces sauvages élevées pour leur fourrure. Visons et renards, entassés dans des cages grillagées exigües, ne peuvent exprimer leurs comportements naturels et développent des maladies et des stéréotypies dues au stress, avant d’être au mieux gazés, au pire dépecés vivants.
Parallèlement aux interdictions d’élevage des espèces à fourrure, de plus en plus de grandes marques éliminent aujourd’hui la fourrure de leurs produits, encouragées par les nouvelles attentes des consommateurs en matière de mode, par la pression des associations de protection animale et par les préoccupations de la société en termes d’éthique et de bien-être animal.