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Comment concilier enfant allergique et animal de compagnie ?

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Comment concilier enfant allergique et animal de compagnie ?

En France, le nombre de personnes souffrant d’une allergie a doublé en 20 ans, et notamment chez les enfants et les adolescents. Et une grande partie de ces allergies sont dirigées vers les animaux de compagnie qui partagent la vie de plus de la moitié des français. Pour ces foyers, souvent une décision difficile s’impose. Il existe pourtant des manières de prévenir et concilier les allergies des enfants avec les animaux de compagnie.

 

D’après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les allergies représentent aujourd’hui la quatrième maladie chronique dans le monde après les cancers, le sida et les maladies cardio-vasculaires. En 2050, ils estiment que la moitié de la population mondiale sera affectée par au moins une allergie.

 

Pourquoi une allergie à l’animal ?

Une allergie peut se manifester à tout âge. L’organisme décide de déclencher une réaction immunitaire agressive de rejet contre une substance mangée, bue, touchée ou respirée.

Les allergies aux animaux domestiques sont souvent déclenchées par l’exposition à l’urine, la sueur ou à la salive d’animaux mais aussi aux squames, des flocons de peau morte. Assez petits pour rester en suspension dans l’air pendant de longues périodes de temps, ces particules peuvent également s’accumuler facilement sur les meubles et les vêtements.

Environ 3% de la population française est allergique aux animaux domestiques.

Les délais de sensibilisation sont variables (entre 6 mois et 4 ans). Il semblerait que les contacts occasionnels soient plus « sensibilisants », c’est-à-dire plus apte à créer une réaction, que les contacts permanents avec les animaux. Notamment du fait que la sensibilisation peut survenir en l’absence de tout contact direct avec un animal, par l’intermédiaire de vêtements par exemple. Ainsi, l’allergie peut persister 2 ans après le départ de l’animal du domicile.

Les espèces le plus souvent concernées : Chat, Chien, Cheval.
Peu fréquemment : Lapin, Cobaye, Hamster, Chèvre.
Rarement : Mouton, Singe, Porc, Bovin.
Les oiseaux et les plumes ont un faible pouvoir allergisant .

Les animaux domestiques à poils peuvent ainsi être responsables de manifestations allergiques qui peuvent toucher le nez (rhinite), les bronches (asthme) ou la peau (eczéma). Des afflictions qui créent souvent un inconfort visible qui force les parents à prendre des décisions déchirantes. Pourtant, il existe des moyens de concilier allergie des enfants avec l’animal de compagnie.

 

En France, le nombre de personnes souffrant d'une allergie a doublé en 20 ans, et notamment chez les enfants et les adolescents. Et une grande partie de ces allergies sont dirigées vers les animaux de compagnie qui partagent la vie de plus de la moitié des français.

 

Comment limiter l’allergie chez les enfants ?

Avant toute chose, Il faut bien s’assurer que l’allergie est liée à l’animal, ce qui n’est pas toujours le cas. Il est facile de confondre avec une allergie aux acariens ou autres. Des tests plus poussés s’imposent.

Une fois actée, dans un premier temps, il est possible d’essayer d’agir sur l’environnement pour éviter le contact avec les allergènes. Cela passe autant par un lavage régulier des mains, particulièrement après avoir caressé l’animal, que par la définition de zones dans la maison sans animaux – donc squames-free – comme la chambre des enfants.

Des solutions thérapeutiques sont également facilement et rapidement disponibles. Plusieurs médicaments, tels que les antihistaminiques et les corticostéroïdes nasaux, peuvent soulager les symptômes d’allergie en réduisant la production d’histamine, le principal médiateur de la réaction allergique.

Si cela ne suffit pas, des médicaments sur ordonnance peuvent également aider. Il est important de se renseigner auprès des pédiatres ou même d’allergologues spécialisés. Ils pourront alors proposer une méthode d’immunothérapie par désensibilisation par injection qui consiste à recevoir des allergènes à petites doses.

Bien sûr, aucune mesure ne remplacera le retrait complet de l’animal de l’environnement. Mais de manière générale, les changements environnementaux associés à la prise de médicament suffisent pour contrôler les allergies. Inutile donc de se séparer de l’animal de la famille. D’autant plus que les animaux apportent un support physique, émotionnel et médical important aux enfants et au reste de la famille, et que leur présence dans le foyer familial peut en réalité protéger contre l’apparition d’allergies.

 

En France, le nombre de personnes souffrant d'une allergie a doublé en 20 ans, et notamment chez les enfants et les adolescents. Et une grande partie de ces allergies sont dirigées vers les animaux de compagnie qui partagent la vie de plus de la moitié des français.

 

L’animal de compagnie, une protection contre les allergies ?

Bien que la présence d’un animal de compagnie à la maison constitue indéniablement, de par sa présence, un risque d’avoir une allergie, de plus en plus d’études avancent à l’inverse leur rôle protecteur.

Le sujet est encore controversé pour certaines pathologies, comme c’est le cas pour la dermatite ectopique. Cependant une toute nouvelle étude vient étayer le sujet en expliquant que bien qu’une exposition précoce à un chien puisse augmenter le risque de sensibilisation, elle diminue considérablement le risque de dermatite ectopique.

De manière générale, la balance penche de plus en plus en faveur de l’hypothèse d’hygiène. C’est l’idée qu’en grandissant, les enfants dans des environnements stériles ont une exposition réduite aux agents infectieux, tels que ceux véhiculés par les chiens, de sorte qu’ils ont un système immunitaire sous-développé. Cela peut alors les rendre plus vulnérables aux conditions allergiques.

Ainsi l’exposition aux chiens dans l’enfance peut protéger contre l’eczéma et réduire les symptômes d’allergies et d’asthme. Ainsi les bébés nés dans des maisons fréquentées par un chien pendant la grossesse, bénéficient d’un effet protecteur contre l’eczéma allergique jusqu’à leurs 10 ans au moins.

De même, les chiens, plus précisément leurs bactéries et autres particules associées, peuvent avoir un effet protecteur contre l’asthme, même chez les enfants allergiques aux chiens. L’exposition aux chiens réduirait de 13% le risque d’asthme chez les enfants d’âge préscolaire et d’âge scolaire, ce qui est certainement en contradiction avec l’idée que les squames et les particules de chien pourraient être un facteur contributif.

Les animaux domestiques semblent vraiment prévenir contre les allergies. Et plus il y a de chats ou des chiens dans un foyer avec des enfants en bas âge, moins ils risquent de développer de l’asthme, un rhume des foins ou de l’eczéma. Pas surprenant donc que les enfants qui vivent dans les fermes sont d’autant plus protégés et sont moins sujets aux allergies.

Des études ont montré que l’exposition à la poussière provenant de fermes pouvait augmenter l’expression d’une protéine protectrice capable d’inhiber l’inflammation en modifiant la communication entre la muqueuse pulmonaire et le système immunitaire. Et c’est sans compter sur le fait que les nourrissons élevés dans des fermes possèdent un microbiote intestinal enrichi, qui est associé à un risque plus faible de développer une allergie et de l’asthme.

Il est donc important de prendre toutes ces informations en compte afin de prendre une décision informée sur le futur de votre compagnon à poil qui partage la vie des enfants.

 

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