mardi, avril 16, 2024
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« Repenser le vivant »

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« Repenser le vivant »

Jean-François Dortier, créateur du magazine Sciences Humaines était l’invité du traditionnel déjeuner organisé par Jean-Michel Michaux (président de l’Istav), le 28 septembre dernier à Paris.

Quelle est la frontière entre l’homme et l’animal ? La question est loin d’être tranchée.  « On parle d’intelligences multiples, mais rien ne permet de distinguer ce qui est de l’animal et ce qui est de l’homme » explique Jean-François Dortier. Évidemment, il existe des différences dans les aptitudes cognitives de l’homme (par exemple il peut croire en Dieu, à des êtres virtuels, etc.), alors que dans le règne animal, rien n’est démontré. Quelles seraient les pistes pour tenter de distinguer l’homme de l’animal ? « La piste temporelle en est une, l’angoisse aussi, mais finalement est-ce que l’animal n’est pas aussi angoissé et conscient de sa mort » ajoute Jean-François Dortier. Le philosophe regrette aussi la tendance de l’homme qui est condamné à penser en deux catégories : la nature et l’être pensant. « Il faut nous obliger à une gymnastique intellectuelle pour repenser l’animal et la nature. Plusieurs exemples pourraient anéantir nos préjugés, quels qu’ils soient. Aujourd’hui, un courant veut que la nature soit bonne par principe et doit donc être préservée en ce sens. Or, il y a plus dévastateur que l’homme dans le règne animal. Des populations de fourmis tuent pour régner, loin du cliché de la mort comme finalité d’un besoin physiologique dans des rapports prédateur-victime.
Enfin, pourquoi l’homme cherche t-il à se différencier ? « Ne serait-il pas simplement une espèce orgueilleuse ? »

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